L’opération prévoyait à l’origine d’intégrer la totalité du programme dans les Dépendances. Tout en respectant l’enveloppe budgétaire, et pour profiter au maximum du potentiel de chaque volume, nous avons choisi d’y implanter les activités tournées vers le public, et de construire deux bâtiments neufs pour inscrire les fonctions plus secondaires et/ou privatives (chaufferie, réserves de 140m2, logement du gardien, etc…).

L’enjeu majeur de l’opération était donc de restructurer les Dépendances, de façon à accueillir les nouveaux usages tout en respectant la typologie architecturale existante, très symbolique de la région. L’ensemble de l’aile principale, orientée Est / Ouest, face au Manoir, est dédiée aux visiteurs. Y sont implantés l’accueil principal et ses services, des salles d’exposition temporaires, une salle de conférence polyvalente, une boutique et une cafétéria. Les espaces sont conçus de façon à multiplier les possibilités d’usage pour à la fois y organiser les manifestations prévues, mais également s’adapter aux évolutions futures de la demande touristique et culturelle. L’aile secondaire, orientée Nord / Sud, de facture plus vernaculaire, avec des volumes modestes et éclairé de petites ouvertures, était adaptée à un usage plus intimiste. S’y déploie donc au rez-de-chaussée tous les espaces dédiés aux scolaires, professeurs et chercheurs et, à l’étage, le pôle administratif ainsi protégé des activités touristiques, tout en en profitant de vues privilégiées sur le site. Ce niveau n’était à l’origine éclairé que par trois baies (destinées à rentrer le foin) côté sud. Pour apporter de la lumière naturelle, un bandeau vitré horizontal a été créé juste sous la poutre sablière de la toiture, côté Nord, rythmé par les appuis de la charpente. Ce procédé, structurellement traité en béton blanc laissé apparent en extérieur, permet d’irriguer les bureaux d’un éclairage homogène et sans soleil direct, tout en respectant la modénature paysanne de la façade.

Les matériaux utilisés sont à l'image du lieu, de sa fonction et de l’image que souhaitait promouvoir la Maison du Parc : simple, robuste et chaleureux. Ont donc été choisis du chêne massif pour toutes les menuiseries (châssis, portes, volets, escaliers, parquets, etc...) ; béton surfacé teinté d'une douce couleur orangée (rappelant la terre cuite) pour les sols du rez de chaussée ; acier galvanisé pour les garde-corps et autres pièces métalliques ; enduit ou lait de chaux teintée sur les murs en pierres... Le mélange équilibré de tradition et de modernité permet ainsi à la Maison du Perche de montrer qu'elle s'inscrit dans l'avenir tout en mettant en valeur son patrimoine architectural et culturel.

Les constructions neuves sont modestement implantés « derrière » les Dépendances. Le bâtiment dit "Réserves" a été conçu comme une grange contemporaine, à ossature bois et parement vertical en Pin Douglas, avec une toiture très pentue recouverte des tuiles plates du pays, conformément à la tradition régionale. Le bâtiment technique, semi-enterré, disparaît dans le paysage en profitant d’une différence de niveau importante qui ne laisse visible que la façade d’accès, elle-même très discrète grâce à son parement en Pin Douglas. Il abrite l'installation nécessaire pour la chaufferie bois (silo et chaudière de 250Kw), premier équipement de ce type dans la région, voulu par le Maitre d'Ouvrage pour lancer une filière bois et promouvoir ainsi les énergies renouvelables.

Le Manoir de Courboyer et ses Dépendances étant éloignés de la route d’accès, des aménagements extérieurs ont été créés pour permettre le stationnement discret des nombreux véhicules attendus, puis le parcours aisé des visiteurs jusqu’aux bâtiments. Ont donc été mis en œuvre deux parkings (l'un de 100 places pour les visiteurs, à l'entrée du Domaine, et l'autre de 25 places pour le personnel et les PMR, près des Dépendances), un chemin piétons qui relie l’entrée du Domaine (parking visiteurs) et la Cour Principale et, enfin, la voirie nécessaire pour l'accès des véhicules autorisés et des pompiers.