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EXTENSION
RESTRUCTURATION
OUVRAGES SUR MESURE
AMENAGEMENT DES EXTERIEURS
 
Construite en 1965 par l'architecte Jean Perrottet, cette magnifique maison de 409,00m2 de planchers répartis sur deux niveaux épousant la forte pente du terrain, était dans un bon état général quand les nouveaux propriétaires l'ont acheté en 2005. Pourtant, l'absence d'entretien pendant 40 ans, et la succession de propriétaires peu respectueux de la qualité des espaces avaient dénaturé l’édifice... Par ailleurs, une partie de la maison, à l'origine destinée à loger le personnel de maison, était à l'abandon depuis longtemps et souffrait de désordres réversibles, mais importants.

> Créer des surfaces supplémentaires en respectant l’écriture de Jean Perrottet

Utilisateurs passionnés de motos, les propriétaires souhaitaient créer un espace spécifique pour abriter leurs engins et disposer d’un atelier dédié. Ils souhaitaient aussi pouvoir ultérieurement modifier cet espace en bureau, ou en studio indépendant pour les amis. L’ensemble a donc été conçu de façon à permettre cette réversibilité.

Toute la surface réglementaire (COS) encore disponible a été utilisée, soit 43m2 SHOB. De multiples contraintes ont compliqué la définition de l’emprise de cette extension : typologie du terrain (pente forte par rapport à la rue) ; position de la maison (sans mitoyenneté et très près de la rue) ; possibilités d’accès côté rue très limitées par des mobiliers urbains et équipements techniques (dont un arrêt de bus et un transformateur EDF) ; géométrie de l’architecture (décalage dans les alignements de façades) et présence de très nombreuses ouvertures entre la maison et l’extérieur ; besoin de manœuvres et circulations des autres véhicules (sans oblitérer l’usage du garage existant) ; etc… De ce fait, son implantation fit l’objet d’une demande d’adaptation mineure auprès du service de l’urbanisme de la Ville.

L’extension s’inscrit donc dans l’angle Nord-Est de la propriété, avec une façade sur mitoyen et une façade sur rue. Cette dernière permet de fermer une partie de la limite sur rue et d’asseoir le reste de la clôture, toute en formant un ensemble cohérent. Respecter le langage architectural de Jean Perrottet fut une évidence, en créant un volume épuré, inscrit en décalage des autres façades, couronné d’un toit terrasse, paré de briques, éclairé par des baies donnant sur le jardin et par quatre lanterneaux en pavés de verre.

> Créer une façade sur rue

Sur rue, la limite entre public et privé n’était matérialisé que par un petit muret agrémenté de plantes, qui n’était pas adapté au besoin de protection contre l’intrusion, nécessaire aujourd’hui. Une clôture devait donc être créée, intégrant un large portail de 6m linéaires (permettant les manœuvres des véhicules pour se garer à l’extérieur ou dans les garages) et un portillon indépendant pour le passage des personnes. Le tout avec commande à distance et contrôle d’accès par portier vidéo.

Un ouvrage sur mesure fut donc conçu pour clore les 24m linéaires. Il a été travaillé pour former une façade sur rue à part entière, c'est-à-dire un élément constitutif de l’architecture du site, et non comme une clôture en tant qu’équipement secondaire marquant une limite de propriété. A ce titre, une attention équivalente a été accordé au recto et au verso afin que son élégance et sa force s’exprime à la fois dans la perception que l’on en a de la rue, mais également dans l’ensemble compact qu’elle forme avec l’extension et la maison existante.

> Restructurer les espaces intérieurs

Bien que bénéficiant de volumes exceptionnels, la maison présentait trois défauts majeurs :
- le manque d’entretien depuis la construction, qui a provoqué la dégradation de certains ouvrages, pourtant de très belle qualité à l’origine (comme les menuiseries extérieures) ;
- les aménagements étaient basés sur certains usages des années 60 (personnel de maison vivant sur place, une cuisine cachée et annexée d’un garde-manger, de petites salles de bains aux équipements désuets, etc…) ;
- tous les revêtements étaient d’un goût douteux (faïences à motifs des années 80 dans les salles de bains, tentures ou peinture de couleur rose sur 80% des murs, etc…).

La réhabilitation de la maison fut donc lourde : suppression de certains porteurs et reprise structurelle ; démolition de 80% des cloisons ; dépose de tous les revêtements ; réouverture de baies occultées donnant sur l’extérieur ; remplacement de 50% des croisées  ; changement de tous les garde-corps ; électricité, plomberie, chauffage et ventilation mis à neuf à 90% ; création des nouveaux espaces, etc... Le tout conçu pour révéler des espaces à la mesure des besoins des Maîtres d'Ouvrage et du potentiel de la maison.

Au rez-de-chaussée, les espaces consacrés à l’accueil, la cuisine et le séjour (soit un total de 65m2 utiles) ont été complètement vidés et remodelés de façon à restaurer la générosité des volumes, profiter en tout point des multiples vues offertes sur le jardin et retrouver les perspectives traversantes sur l’ensemble des volumes. La cuisine, originellement séparée, a été associée à cet ensemble ouvert et généreux, tout en conservant une grande partie de ses très beaux aménagements mobiliers d’origine (avec quelques adaptations pour installer des fonctionnalités contemporaines) et en créant de nouveaux mobiliers pour mettre en scène l’ensemble et intégrer l’électroménager neuf.

L’aile originellement occupée par un ensemble chambre / dressing / salle de bains côté jardin, et par un appartement dédié au personnel de maison côté rue (soit un total de 68m2 utiles), a également été complètement vidée et remodelée pour y inscrire une « suite parentale », comprenant une chambre, un dressing, une salle de bains (et WC indépendant) et un home-cinéma / bibliothèque. Dans le dressing, les mobiliers d’origine étaient en bon état et ont donc pu être intégrés en grande partie dans le projet. Après avoir été déposés en totalité, ils ont été restaurés pour certains, complétés ou adaptés pour d’autres, puis reposés dans un volume modifié. Plusieurs baies, occultées par l’un des propriétaires précédents, ont été réouvertes et une grande partie des menuiseries extérieures, très endommagées, ont été remplacées à l’identique, en améliorant les performances thermiques des vitrages. Le second-œuvre a été tout particulièrement soigné dans le dressing et la salle de bains, avec un grand souci du détail et de l’élégance de chaque élément rentrant dans sa conception.

L’escalier de liaison entre les deux niveaux, très sobre, a été conservé. Cependant, son garde-corps a été changé, de même que celui du grand balcon du séjour. Tous les deux étaient de facture grossière sans rapport avec l’architecture du lieu. Ils ont donc été remplacés par des ouvrages dessinés spécifiquement, réalisés en inox, assemblés et fixés par des vis six pans creux et liaisonnés par des lisses en chêne massif.

Au rez-de-jardin, une partie des surfaces, côté rue (en semi-enterré), sont inhabitables et dédiés pour 62m2, à la chaufferie et aux locaux de service (cave, lingerie, buanderie). Les surfaces habitables étant plus faibles et l’état général meilleur, les travaux à ce niveau ont été plus modestes. Outre la réfection des peintures et la restauration de parquet, les aménagements ont essentiellement consisté à transformer une chambre (avec salle d’eau intégrée) en bureau et à refaire intégralement les deux salles de bains.

Pour l’ensemble de la maison, les matériaux et matériels ont été choisis pour la richesse de leur texture et de leurs teinte, leur réponse à la lumière, la profondeur du rendu de leur association, mais aussi pour leur durée de vie et leur facilité d’entretien.

 

PROJETS
 
MAISON PARTICULIÈRE
PLESSIS ROBINSON

Maître d'Ouvrage : Privé
Etudes et Travaux : 2005 / 2006
Montant des Travaux : 290.495 €HT
SHOB existante : 409 m2
SHOB réhabilitée : 317 m2
SHOB créée : 42 m2
Photos : Didier BOY DE LA TOUR
Photos Chantier : Nadine TURQUAUD